Joseph Thoret Mont-Blanc
Né à Dole le 5 janvier 1892, Joseph Thoret vécu ses premières années à Rainans, dans la maison de son père (l’actuelle mairie). Élève à l’école communale de Rainans puis au collège de l’Arc à Dole et à Auxonne, il intégra en 1906 le Prytanée militaire de la Flèche. En 1910, il s’engagea comme volontaire dans l’armée, à la subdivision de Besançon et entra comme élève pilote à l’école bressanne d’aviation d’Ambérieu (Ain).
En 1913, il obtint son brevet de pilote et intégra l’escadrille BL-10 (Blériot), basée à Belfort. Il se spécialisa alors dans les vols par vents forts. Au début de la Première Guerre mondiale, il fut sans doute l’un des premiers pilotes à se lancer dans un duel aérien. Au cours de ce conflit, il fut fait prisonnier mais parvint à s’évader. Il fut décoré de la médaille militaire, deux palmes et la Légion d’honneur.
En 1924, il créa à Istres l’école des remous des Alpilles. L’année suivante, il créa une école de baptême de l’air à Chamonix. Il effectua des vols touristiques avec passagers, dans le massif du Mont-Blanc, d’où son surnom Thoret-Mont-Blanc. En 1940, atteint par la limite d’âge, il se retira avec son épouse à Saint-Rémy-de-Provence, où il s’adonna à la peinture et à la sculpture, devenant un peintre troglodyte du style naïf de renommée internationale.
Un autre aviateur dolois s’est illustré au cours du premier conflit mondial, Joseph Jean Thélis Vachon. Ce capitaine, chef d’escadrille, as de l’aviation, surnommé « le Guynemer de l’observation » reçu de nombreuses décorations pour ses faits d’armes. Il est mort pour la France le 14 octobre 1918.
Les ailes doloises
A Dole, le 10 juin 1930, M. Boittier constitua une société ayant pour but de réunir toutes les personnes qui auraient pratiqué l’aviation ou s’y intéressant voit le jour. Les premiers mois furent consacrés à l’acquisition d’un avion et une école de mécanicien est ouverte. Après l’acquisition d’un planeur et le prêt d’un avion par le ministère de l’Air, une journée de baptêmes est organisée en 1933. Les difficultés financière et la proclamation de la guerre en 1939 mirent un coup d’arrêt à l’association. De plus, pendant l’occupation le matériel est pillé par les Allemands.
A la Libération, le comité de l’Aéro-Club se réunit à nouveau et une assemblée générale est organisée. Désormais affiliée à la fédération nationale des sports aériens, la société obtient un avion et des planeurs. En 1947, l’Aéro-Club obtint un hangar tout neuf. L’activité se confirma à Tavaux sous la direction du Président Desgrange. Cet emplacement de l’Aéro-Club fut prisé des pilotes. Les grandes sociétés du bassin Dolois recevaient des personnalités et du matériel par avion. D’ailleurs, des aéronefs civils de plus grandes envergures firent escale à Dole.
Les années 1960 marquèrent une période d’expansion, en raison notamment de la construction d’un second hangar offert par la Fédération de Vol à Voile pour entreposer tous les planeurs.
Les meilleurs années furent celles de 1970 à 1985. Le vol à voile, la voltige, le vol moteur et l’aéromodélisme proposés aux mordus d’aviation imposèrent le club comme incontournable dans le ciel Franc-Comtois. Le club vécut alors ses plus belles années. Le 50ème anniversaire de l’Aéro-Club vit l’association devenir l’un des premiers clubs au plan national.
Seulement les années 1980 virent décliner l’activité du vol à voile à Dole.
Le club retrouva sa vitalité au début des années 2000 et aujourd’hui, l’Aéro-Club de Franche-Comté est devenu le 1er Aéro-Club de la région.
En savoir plus
Joseph Thoret
Thoret Tempête , par Lionel Pastre. 274 pp. 29,00 euros.
Thoret Mont-Blanc, par Jacques Marceau. Vieilles Plumes, no.14, bulletin de la Fédération Française de Vol à Voile, printemps 2003, 86p., ills n&b, à la Librairie.
Dole, le plein de culture 